Un porteur d’eau indien avait deux grandes jarres, suspendues aux deux extrémités d’une pièce de bois qui épousait la forme de ses épaules. L’une des jarres conservait parfaitement toute son eau de source tandis que l’autre jarre perdait presque la moitié de sa précieuse cargaison en cours de route à cause d’une brisure.
Chaque jour, le porteur d’eau ne livrait qu’une jarre et demie d’eau à chacun de ses voyages. Bien sûr, la jarre parfaite était fière d’elle, puisqu’elle parvenait à remplir sa fonction du début à la fin sans faille.
Mais la jarre abîmée avait honte de son imperfection et se sentait déprimée parce qu’elle ne parvenait à accomplir que la moitié de ce dont elle était censée être capable.
Au bout de 2 ans de ce qu’elle considérait comme un échec permanent, la jarre endommagée s’adressa au porteur d’eau, au moment où celui-ci la remplissait à la source. «Je me sens coupable et je te prie de m’excuser».
Le porteur d’eau fut touché par cette confession, et répondit : «Pendant que nous retournons à la maison du maître, je veux que tu regardes le chemin». Arrivé à destination, il lui demanda:
«T’es-tu rendue compte qu’il y avait de belles fleurs que de TON côté, et presque aucune du côté de la jarre parfaite?». C’est parce que j’ai toujours su que tu perdais de l’eau, et j’en ai tiré parti. J’ai planté des semences de fleurs de ton coté du chemin, et, chaque jour, tu les as arrosées. Pendant 2 ans, j’ai pu cueillir de magnifiques fleurs qui ont décoré la table du maître. Sans toi, jamais je n’aurais pu trouver des fleurs aussi fraîches et gracieuses.
Morale de l’histoire :
Nous avons tous nos fissures, nos blessures et nos imperfections. Nous avons tous en nous une jarre plus ou moins abîmée.
Moi, j’ai vécu une partie de mon enfance en étant l’objet de quolibets. J’étais rousse, je portais des broches et j’affichais un bec-de-lièvre. Le « jackpot » pour quiconque avait un brin de méchanceté. Y’a rien que l’on ne m’a pas dit: Poil de carottes, t’es-tu pognée dans les barbelés?, nez croche, as-tu dormi sous un moustiquaire? (à cause de mes tâches de rousseur). Dans les années 1970, contrairement à aujourd’hui, les appareils dentaires étaient rares. Grossiers et conçus en métal, ils n’avaient pas la finesse de conception qu’on leur connaît maintenant.
J’ai donc fait l’objet de moqueries de la part de mes camarades de classe. Mais loin de m’intimider, ces insultes me mettaient en colère. Si je constatais que je n’étais pas un canon de beauté, l’estime que j’avais de ma personne ne tenait heureusement pas à mes attributs physiques. Ces risées ne m’atteignaient qu’en surface. Ma mère, qui devinait que les enfants du voisinage étaient parfois cruels avec moi, m’a enseigné à ne jamais tolérer l’intimidation. J’avais la répartie facile et je ne me laissais pas faire. Il m’arrivait même de donner rendez-vous aux « méchants » pour leur infliger une correction. Ma mère ne prônait toutefois pas la violence. Elle m’a insufflé la confiance en moi et l’estime de moi-même: deux précieuses qualités qui m’accompagnent encore aujourd’hui.
À ceux qui sont diminués par la vieillesse ou la maladie, à ceux qui n’aiment pas leurs imperfections, qui se trouvent trop gros ou pas assez, trop petits, trop grands, pas assez belles, trop toutes, rappelez-vous que ce sont nos « défectuosités » qui nous rendent «unique». Chaque humain naît avec des attributs physiques qui lui sont propres. La différence c’est naturel. La quête de perfection en terme de beauté est tellement ennuyeuse et lourde à porter. Misez donc sur votre personnalité plutôt que sur votre apparence. Être authentique et vrai. Non pour le paraître mais pour l’être humain que vous êtes à l’intérieur. Laissez votre lumière intérieure éblouir votre extérieur. Personnellement, j’ai pu remarqué que malgré mes nombreux handicaps physiques, plusieurs personnes me disent que je suis belle et que je rayonne. Mon secret? Je cultive mon intérieur, je nourris mon esprit et j’écoute. Mon parcours de vie, mes fissures, mon expérience, mes épreuves et mes imperfections font de moi ce que je suis. La différence est dans l’œil de celui qui regarde….alors en changeant de regard tout change.
L’analogie qui me vient en tête lorsque je pense à tout cela est la route. Aimez-vous mieux prendre l’autoroute, parfaite et monotone ou, la route de campagne pleine de détours, de recoins et de découvertes?
Chantal Lanthier
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Ma belle Chantal
Tu es une femme pleine de ressource et
Ton texte est encore tellement vrai
Laurier et moi t’avons toujours admiré
Car justement tu as tellement un bel intérieur qui te fait rayonner!!
Et que oui les routes imparfaites sont toujours les plus enrichissantes , les plus belles et celles qui ont le plus de vécus !!
A jeudi ma belle Chantal 😘😘
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Merci Sylvie.xxx
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merci beaucoup, une fois de plus, de ce texte. À chaque lecture hebdomadaire, je me demande comment tu peux trouver ton sujet et y exprimer autant de vérités, à chaque fois. Je ne t’ai jamais rencontrée, mais tu es mon rayon de soleil. Je te fais un gros câlin, bien senti….
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Merci Ghyslaine.xxx
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WoW, j’adore te lire Chantal… Tu as tellement raison quand tu parles de l’apparence physique, ce n’est pas représentative de la personne… moi aussi je préfère une route toute en courbe et sinueuse et je me laisse enfin épanouir par cette beauté… La Beauté intérieur de l’être humain…!!!
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Merci Josée.xxx
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